Notre histoire

Créée le 11 avril 1834, l'harmonie municipale s'appelait alors Harmonie Municipale des Sapeurs-Pompiers et était dirigée par Louis Printemps.
Au fil du temps, l'harmonie remporte ses premiers succès, ses premiers prix et entre dans l'histoire le 17 octobre 1918 lorsque Lille est libérée par le général William Birdwood et ses troupes. En ce jour de délivrance, dans la cour d'honneur de la préfecture, l'harmonie municipale dirigée par Paul Laigre joue La Marseillaise devant une foule en liesse, et continuera à jouer le lendemain à l'occasion de la réception en l'honneur du général Birdwood, qui recevra quelques jours plus tard le titre de citoyen d'honneur de la ville de Lille.
Par arrêté du maire de Lille, Gustave Delory, en date du 29 décembre 1923, l'harmonie municipale voit confirmée son titre de « Musique municipale » de façon officielle, à compter du 1er janvier 1924. Survient la Seconde Guerre mondiale, qui brise l'élan de l'harmonie en raison de l'occupation allemande, puis le décès en 1942 de son chef, Ferdinand Cappelle, musicien de grand talent reconnu pour ses qualités artistiques. La direction est alors confiée durant un laps de temps à Marcel Desouter qui, avec dévouement, s'efforce de maintenir la cohésion et l'unité puisque de nombreux musiciens sont mobilisés, prisonniers ou déportés. Il cède la place à Edmond Pellemeulle, revenu de captivité en 1943.
C'est Léon Grangeon, secrétaire général de la mairie, qui est élu en 1948, à l'unanimité, président actif de l'harmonie municipale de Lille. À noter que pour la première fois, la batterie choisit une marraine, Renée Grangeon, l'épouse du président. La même année, l'harmonie municipale se classe en division d'honneur au concours international d'Épinal et assure ainsi sa place sur le plan national. Elle remportera, en 1952, le premier Grand Prix et le Trophée international de Vichy face à onze harmonies sélectionnées parmi les meilleures de France, de Belgique, d'Italie, du Luxembourg, des Pays-Bas et d'Allemagne.
En janvier 1964, le directeur du conservatoire national de région, maître Robert Lannoy, succède à Edmond Pellemeulle. En 1965, Augustin Laurent, maire de Lille, nomme Félicien Hautecoeur, alors secrétaire général de la mairie, président de l'harmonie, après le décès de Léon Grangeon, victime d'un accident de la route. Trop occupé par ses responsabilités professionnelles, Robert Lannoy (Grand Prix de Rome en 1946) cède, le 1er avril 1967, la direction de l'harmonie à César Struyf.
Dix ans plus tard, Félicien Hautecoeur présente sa démission pour raison de santé. Pierre Mauroy, maire de Lille, charge Pierre Deroeux, secrétaire général du bureau d'aide sociale, de la présidence de l'harmonie municipale. À son tour, César Struyf prend sa retraite et c'est Henri Bailleul, sous-directeur, qui, après avoir proposé sa candidature, est promu, le 20 novembre 1979, directeur de l'harmonie municipale. En 1992, Pierre Deroeux demande à être déchargé de ses fonctions et en janvier 1993, Pierre Mauroy, sénateur-maire, président de la Communauté urbaine, ancien Premier ministre, appelle Pierre Bertrand, adjoint au maire, pour lui succéder à la fonction de président.
Ce dernier a laissé sa place en 2015 à Geneviève Segers, notre actuelle présidente qui apporte fraîcheur et dynamisme à l'Harmonie Municipale de Lille-Centre.